En tant que loup-garou, Rosario possède des sens très aiguisés, et une force largement supérieure à un humain. Elle n’est cependant pas au niveau de son frère, mais il ne s’en formalise pas, et cultive sa force physique.

Forme de loup : Sous cette forme, il a l’apparence d’un grand loup noir avec une tâche blanche sur le poitrail. Sa force est multipliée, ses griffes et ses crocs deviennent de vraies armes. Son instinct prend souvent plus le dessus quand il est en loup.

Forme alternative : Bien qu’il n’aime pas utiliser cette forme, Rosario est capable de faire apparaître ses crocs et ses griffes, et immanquablement, ses oreilles et sa queue. Même si sa force et ses sens sont multipliés tout en gardant sa lucidité, il trouve que cette forme est beaucoup trop clichée…

Maîtrise du temps : Maîtrise, c’est encore un grand mot…. Disons que Rosario est capable de ralentir le temps… vaguement… dans un petit espace… Bon, disons que c’est pas encore au point. Mais il est parvenu à obtenir des résultats encourageants quand la situation s’y prêtait ! En cas de besoin, son pouvoir peut se déclencher par réflexe, mais s’il essaie de le lancer lui-même, il ne récolte en général rien d’autre qu’une migraine. Un jour il est parvenu à inverser le temps de quelques secondes sur un objet précis, mais ça n’est jamais plus arrivé depuis.

Régénération cellulaire : En temps normal, sa capacité de régénération est déjà rapide, pourtant ce n’est rien comparé à une situation de stress. Plus il a d’adrénaline, plus vite il se soigne. Passé un certain point, les plaies peuvent se refermer aussi vite qu’elles s’ouvrent. Cependant, la douleur et l’effort sont tels qu’il ne peut pas continuer éternellement, et il est déjà arrivé que son cœur s’arrête, purement et simplement. Merci Aleph….

Pour quelqu’un qui a grandi en Espagne, Rosario a une peau vraiment très pâle. Il faut dire aussi qu’il n’a jamais particulièrement aimé traîner au soleil. Ses cheveux d’un noir corbeau contrastent avec son teint, de même que ses yeux très sombres. Il a souvent de lourdes cernes, qui témoignent d’un sommeil agité, même si son attitude ne le montre pas.

Le loup est d’une taille plutôt banale, 1m78 pour 75kg de muscles. Il entretient son corps en faisant beaucoup de sport, non seulement parce qu’il aime ça, mais en plus parce que ça le défoule. Il a souvent beaucoup d’énergie à revendre, et aime le plein air, surtout de nuit. Il ne dévoile pas trop sa peau, celle-ci est recouverte de cicatrices, dont certaines très marquées donnent l’impression qu’on serait venu encore et encore taillader et brûler aux mêmes endroits.

Niveau style, Rosario a adopté une apparence de ‘bad boy’. En fait, il ne sait plus très bien comment il en est arrivé là. Plus jeune, il avait commencé par se raser les cheveux d’un côté parce qu’il avait vu quelqu’un faire ça à la télé et qu’il avait trouvé ça cool, puis il s’était retrouvé coincé dans le cercle vicieux des piercings. Actuellement, il en a 7 : 4 hélix et 1 lobe sur l’oreille droite, 1 arcade droite, et 1 bridge. De temps en temps, il en rajoute, en enlève, ou les change. De toute façon, avec ses capacités de régénération, il peut très bien se permettre ce qu’il veut.

Et puis évidemment, il y a son tatouage clanique, qu’il porte fièrement au-dessus du cœur.

Rosario n’a pas un caractère très évident à vivre. Souvent moqueur et je m’en-foutiste, il prend beaucoup de choses à la légère. Ou du moins, il en donne l’impression. Il aime perdre du temps, juste pour le plaisir de n’avoir rien à faire, ou de ne rien vouloir faire. Comme beaucoup d’hispaniques, il a le sang chaud, et peut très bien réagir au quart de tour, pour oui ou pour un non. Néanmoins, il sait se contenir quand il faut… au moins pour remettre les choses à plus tard. Il n’est pas tellement rancunier, mais comme tout le monde, il a ses limites.

Malgré ce qu’on pourrait croire, Rosario garde un grand respect pour les traditions, et ne bouscule jamais l’ordre naturel des choses. Quoi de plus normal pour un Loup-garou ? Il connait sa place dans la meute, dans la vie, et ne cherche pas à l’outrepasser… mais gare à celui qui viendrait lui manquer de respect.

Il ne supporte pas l’idée d’être traité comme un chien. Rapport à son expérience avec Aleph, une situation humiliante ou rabaissante peut totalement le faire sortir de ses gonds. Du coup, il essaie d’être toujours en pleine possession de ses moyens, et au meilleur de sa forme. Ça ne l’empêche pas de vouloir s’amuser de temps en temps quand il est en bonne compagnie. Il aime faire la fête avec les gens en qui il a suffisamment confiance… et qui se comptent sur les doigts de la main. Malheureusement, il tient très mal l’alcool, ce qui le rend encore plus lourd qu’à son habitude.

Même si il peut paraître très amical, cette attitude lui permet surtout de garder les autres à distance. Il ne tient pas à ce qu’on vienne fouiller de trop près ses pensées et ses sentiments. Lui-même n’est pas trop sûr de ce qu’on y trouverait, toujours est-il qu’il cache cette part de lui, même à ses proches.

En revanche, on peut facilement deviner son humeur au nombre de clope qu’il fume par jour.

Je suis né en Espagne, au sein d’une meute tout ce qu’il y a de plus classique. J’ai grandi entouré de mes frères et sœurs. Je ne vois pas trop ce que je peux raconter d’intéressant sur cette époque. Comme dans chaque famille, il y avait des chamailleries, des engueulades, et malgré tout une profonde tendresse. Rien de très passionnant.

J’étais encore très jeune quand notre père est mort. Notre oncle est devenu alpha, et Andrew s’est occupé de nous. Il s’est toujours assuré qu’on était en sécurité, et qu’on ne manquait de rien. Bien sûr, étant l’un des plus âgés, j’ai fait ma part du boulot. Souvent à contre cœur, c’est vrai, mais j’essayais de ressembler à Drew… même si je lui avouerai pas.

J’étais persuadé que ma vie ne changerait jamais réellement. Que je continuerais à rester à ma place dans la meute, et ça me convenait parfaitement. Jusqu’au jour où les règles changèrent. Je n’ai pas vraiment comprit à ce moment-là. Pour moi c’était logique de ne pas me montrer aux humains, alors pourquoi soudainement je n’aurais plus le droit d’aller courir sous ma forme de loup dans les bois, pourquoi est-ce que je devais vivre cloîtrer et restreindre mes frères et sœurs ?

Je ne voulais pas me plier aux nouvelles règles, et en bonne tête de mule que je suis, j’en ai fait qu’à ma tête. J’étais en plein dans ce que les humains auraient appelé la « crise d’adolescence ». C’était juste le loup en moi qui changeait. J’avais besoin d’espace, j’avais besoin de m’affirmer, d’assouvir mes pulsions, et surtout aucune envie de me laisser dicter ma conduite. Je me croyais bien trop malin pour me faire prendre, et j’ai appris assez brutalement ma naïveté.

C’est arrivé une nuit de pleine lune. Comme toujours, la puissance de l’astre réveillait le loup en nous. Les plus petits étaient affreusement turbulents, et je n’avais pas la patience de m’occuper d’eux. J’étais de mauvaise humeur, je m’étais disputé avec Drew, je ne sais même plus pourquoi. Une broutille comme toujours. J’étouffais, alors je m’étais barré par la fenêtre d’une des chambres, histoire que personne ne remarque rien.

L’air était frais, la nuit bien avancée. J’ai pris ma forme de loup, et tout de suite je m’étais senti mieux. Je m’étais enfoncé dans les bois, et puis je m’étais mis à courir, sans raison particulière, juste pour sentir mes muscles travailler, le vent passer dans mon pelage. Je me sentais bien, ce calme était toujours le bienvenu. Et puis je m’étais dit que tant qu’à y être, je pouvais bien aller faire un petit tour en ville, et m’amuser. J’étais donc revenu vers la civilisation, progressivement, je pensais à ce que j’allais faire une fois arrivé, où aller…

En fait, je n’avais même pas atteint la lisière de la forêt, que des présences apparurent brusquement autour de moi, comme sorties de nulle part. Comme si elles me suivaient depuis un moment et que j’avais été incapable de les sentir. Je n’avais même pas eu le temps d’avoir peur, j’ai entendu un coup de feu, senti un picotement dans ma nuque, puis le poison s’insuffler dans mes veines, et j’avais perdu connaissance.

La suite n’a été qu’une succession de cauchemars pendant des mois, sur lesquels je n’ai pas tellement envie de revenir. Je me demandais si tout aurait une fin un jour… j’espérais la fin. Je n’avais plus trop conscience du temps qui passait, plus trop conscience de rien d’ailleurs. Ce qui tenait maigrement mon esprit éveillé, c’était mon voisin de cellule, Daniel. Quelques vagues conversations, un regard de soutien quand on emmenait l’un ou l’autre… Jusqu’au jour où mon frère est venu me sortir de tout ça, avec l’aide d’un agent que j’avais déjà vu, qui se retournait contre eux pour une raison que j’ignorais. Je compris tout ce que mon frère avait fait pour me retrouver, et très vite, je me retrouvais à l’air libre, avec Daniel.

Drew me renvoya presque immédiatement en Espagne, et je ne me suis pas fait prier. Je voulais m’éloigner de tout ça. Je voulais être seul. De toute façon, à ce moment-là, je n’étais pas capable de parler, ni d’accepter plus leur aide. J’étais… comme une ombre. J’ai passé beaucoup de temps au pays, caché dans les bois. Autant pour attendre que les choses se tassent que pour me reconstruire. Et puis… j’ai fini par en avoir marre ! Se terrer dans les bois, ça va bien un temps, mais on finit par s’y ennuyer. Et puis… je n’aime pas trop l’idée que Drew aille se battre tout seul alors que je fais comme si rien ne s’était passé. J’ai des comptes à régler, et des dettes à payer.